Le nouveau rapport de recherche intitulé « Portrait psycho-social de l’extrême droite au Québec (2016-2020) » brosse un portrait des groupes d’extrême droite au Québec pendant la période entre 2016 et 2020 en se basant sur sept portraits constitués d’entretiens avec des membres actifs, des leaders et d’ex-membres principalement du groupe La Meute. Même si le groupe n’est plus tellement actif aujourd’hui, le rapport va beaucoup plus loin qu’un simple portrait d’un groupe en dévoilant les raisons psycho-sociales qui peuvent pousser un individu à se joindre à un groupe d’extrême droite. C’est aussi le premier rapport de recherche au Québec qui a réussi à faire des entretiens avec des leaders d’extrême droite comme Sylvain Brouillette et André Pitre.

 

Les constats que l’on peut tirer de ces entrevues concernant le fonctionnement de ces groupes d’extrême droite et de la motivation de certains individus d’y adhérer sont que : 1) les individus qui adhèrent à des groupes d’extrême droite sont en général des individus qui recherchent une forme d’encadrement relativement autoritaire; 2) dans un monde instable comme celui dans lequel nous vivons, certains individus ont besoin d’avoir des réponses simples à leur question, d’être rassurés par une autorité souvent quasi-paternaliste: 3) la rigidité cognitive que l’on retrouve chez la plupart des individus qui adhèrent à des groupes extrémistes provoque une instabilité presque systémique dans ces groupes: 4) l’ambition, les conflits personnels et les luttes de pouvoir constantes entre différentes factions au sein même des groupes et du mouvement en général empêchent toutes possibilités de structurer une opposition politique viable qui pourrait durer dans le temps.

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