Le CEFIR présente un portrait psycho-social de l’extrême droite au Québec (2016-2020) 

Le Centre d’Expertise et de Formation sur les Intégrismes religieux, les idéologies politiques et la Radicalisation (CEFIR) est fier de présenter un nouveau rapport de recherche issu d’un vaste projet de recherche que le Centre a réalisé pour le compte de Sécurité Publique Canada de 2019 à 2023. « L’extrême droite au Québec : acteurs, idéologies et prévention » est un projet qui avait reçu au total une subvention de $409 000 et a permis la publication de cinq rapports de recherche, la création de capsules pédagogiques pour les professeurs de Cégep et les policiers du SPAL de Longueuil et de multiples interventions sociales et partenariats pendant les quatre années du projet. 

Le nouveau rapport de recherche intitulé « Portrait psycho-social de l’extrême droite au Québec (2016-2020) » brosse un portrait des groupes d’extrême droite au Québec pendant la période entre 2016 et 2020 en se basant sur sept portraits constitués d’entretiens avec des membres actifs, des leaders et d’ex-membres principalement du groupe La Meute. Même si le groupe n’est plus tellement actif aujourd’hui, le rapport va beaucoup plus loin qu’un simple portrait d’un groupe en dévoilant les raisons psycho-sociales qui peuvent pousser un individu à se joindre à un groupe d’extrême droite. C’est aussi le premier rapport de recherche au Québec qui a réussi à faire des entretiens avec des leaders d’extrême droite comme Sylvain Brouillette et André Pitre.

Fruit de nombreuses années de terrain et d’observations de l’extrême droite au Québec du fondateur du CEFIR, Martin Geoffroy, ce rapport contient de fines analyses des motivations des individus qui se joignent à des groupes d’extrême droite. Il s’agit aussi d’un travail interdisciplinaire que le professeur de sociologie du Cégep Édouard-Montpetit co-signe avec la stagiaire de la maîtrise en psychologie de l’Université de Moncton au CEFIR Sophie Barriault et la docteure en criminologie Élisabeth Campos, professionnelle de recherche au CEFIR.  

Les constats que l’on peut tirer de ces entrevues concernant le fonctionnement de ces groupes d’extrême droite et de la motivation de certains individus d’y adhérer sont que : 1) les individus qui adhèrent à des groupes d’extrême droite sont en général des individus qui recherchent une forme d’encadrement relativement autoritaire; 2) dans un monde instable comme celui dans lequel nous vivons, certains individus ont besoin d’avoir des réponses simples à leur question, d’être rassurés par une autorité souvent quasi-paternaliste: 3) la rigidité cognitive que l’on retrouve chez la plupart des individus qui adhèrent à des groupes extrémistes provoque une instabilité presque systémique dans ces groupes: 4) l’ambition, les conflits personnels et les luttes de pouvoir constantes entre différentes factions au sein même des groupes et du mouvement en général empêchent toutes possibilités de structurer une opposition politique viable qui pourrait durer dans le temps.

Pour consulter l’ouvrage, cliquer ici.