Sécurité publique Canada vient d’ajouter une subvention de 109 000$ pour la continuité du projet de recherche L’extrême-droite au Québec: Acteurs, idéologies et prévention du CEFIRRappelons que le projet vise à mener à terme une recherche appliquée ainsi que développer des outils de formation sur l’extrême droite et est en cours depuis 2019 grâce à un octroi de 304 000$ de programme pour la résilience communautaire de Sécurité publique Canada. Le montant total pour l’ensemble du projet qui se terminera en juin 2022 est désormais de 413 000$.

Le volet recherche se décline en ce moment en deux axes : une analyse soutenue des discours tenus dans les médias traditionnels et sociaux par les militants d’extrême droite au Québec et des enquêtes terrain auprès des groupes et de militants d’extrême-droite. Quatre rapports de recherches en lien avec le projet ont déjà été publiés: Radicalisation, sujets sensibles et coconstruction des savoirs : Une recension des écritsAnti-Antifa : Antagonismes et radicalisation au sein de l’extrême droite québécoiseSujets sensibles et coconstruction des savoirs dans le contexte d’une recherche partenariale et Extrême-droite au Québec. Une chronologie des événements et de la violence (2010-2020). Plusieurs autres publications sont prévues pour la dernière année du projet.

Les fonds supplémentaires vont servir à approfondir les liens entre l’extrême-droite et les mouvements complotistes que nous avons notés dans le rapport Extrême-droite au Québec. Une chronologie des événements et de la violence (2010-2020) et à développer des trousses de formation en ligne. Il sera intéressant d’observer comment la Covid-19 a pu créer un contexte favorable au rapprochement de ces différents mouvements.

Le volet de formation prévoit, entre autres, organiser des activités de transfert des connaissances au moyen de formations auprès des policiers afin de renforcer l’efficacité des interventions sur le terrain ainsi que par l’élaboration et l’implantation d’un programme de formation ciblant les institutions d’enseignement en Montérégie, telles les cégeps Édouard-Montpetit et de Saint-Hyacinthe, le Collège militaire Royal de Saint-Jean et les écoles secondaires de la Commission scolaire Marie-Victorin afin d’outiller les jeunes, population cible des groupes extrémistes, face aux discours d’extrême-droite. De plus, le CEFIR prévoit développer des trousses d’outils pédagogiques afin de permettre une meilleure transmission des connaissances au sein des différentes institutions d’enseignements. Ces trousses vont se retrouver sur la plateforme de pédagogie sociale en ligne Polaris.