Ce vendredi 15 mars 2019, la paisible ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande a été la cible d’un horrible attentat faisant au moins 49 morts et plusieurs dizaines de blessés. Cet acte d’une violence extrême a pris pour cible deux mosquées de la ville à l’heure de la prière hebdomadaire du vendredi. L’auteur présumé s’est justifié de son acte dans un long manifeste où il défend la thèse du « Grand remplacement » chère aux milieux d’extrême-droite à travers le monde, selon laquelle les Blancs seraient peu à peu remplacés par les immigrants. Il se réclame par ailleurs des terroristes d’extrême-droite Anders Behring Breivik et Dylan Roof, et certaines informations laissent également penser qu’il voyait Alexandre Bissonnette, l’auteur de l’attentat de la mosquée de Québec en janvier 2017, comme une inspiration.
Cet acte horrible nous rappelle une fois de plus que l’extrémisme a plusieurs visages et que l’extrême-droite est porteuse d’une violence politique qu’il faut analyser pour comprendre afin d’orienter les efforts de prévention. Le CEFIR apporte sa modeste contribution depuis sa création en étudiant l’extrémisme sous toutes ses formes, notamment l’extrême-droite. Dans cet ordre d’idées, nous annoncerons en mai un important projet de recherche et de prévention sur plusieurs années autour des mouvements identitaires et d’extrême-droite au Québec.
Le CEFIR souhaite aujourd’hui exprimer ses condoléances aux familles des victimes, au peuple néo-zélandais et aux musulmans à travers le monde.