En tant que partenaire avec le Centre de recherche Société, Droit et Religions de l’Université de Sherbrooke (SoDRUS), le CEFIR a collaboré au colloque international de l’Université de Sherbrooke « Les racines religieuses de la radicalisation : fait ou fiction ? Autopsie interdisciplinaire des phénomènes de radicalisation menant ou non à la violence », qui s’est tenu du 4 au 6 mai 2017 au campus de Longueuil.
Précolloque de l’Université de Sherbrooke au cégep Édouard-Montpetit
Table ronde à la bibliothèque
La veille du colloque, le CEFIR a ouvert la réflexion en organisant une table ronde réunissant trois grands spécialistes des questions géopolitiques et des phénomènes de radicalisation : David Morin et Sami Aoun de l’Université de Sherbrooke et Gérald Bronner de l’Université de Paris 3 – Sorbonne et chercheur associé du CEFIR. Ces derniers ont partagé leurs analyses sur l’état de situation du terrorisme et sur les mécanismes qui conduisent à l’existence des idées extrémistes. Une soixantaine de participants ont pris part à l’événement dont des étudiants du Cégep, des professeurs et des résidents de Longueuil préoccupés par ces grands enjeux.
5@7 et coquetel dinatoire
Pour clôturer l’événement, le CEFIR a invité le public à participer à une conférence de Gérald Bronner, qui a captivé son auditoire en exposant les différentes raisons favorisant le succès des théories du complot. Les participants ont ainsi été sensibilisés à différentes techniques et ruses souvent mises en œuvre pour transformer une information non vérifiée en un fait hors de tout doute. Cette conférence a donné lieu à de nombreux échanges et questions qui ont pu se poursuivre au cours du coquetel dinatoire auquel tous étaient cordialement conviés afin de clore cette journée de précolloque.
Colloque international de l’Université de Sherbrooke
Le lendemain s’est tenu le Colloque international de l’Université de Sherbrooke en partenariat avec le CEFIR. Ce colloque, destiné davantage à des experts des domaines de recherche reliés aux questions du terrorisme et de la radicalisation, a réuni plus de 150 personnes dont 24 professeurs-chercheurs de diverses disciplines des sciences sociales, des juristes, des intervenants et des membres de centres de recherche qui ont présenté le fruit de leur réflexion sur le phénomène de la radicalisation ainsi que les moyens pour mieux le prévenir.
À cette occasion, Martin Geoffroy, directeur du CEFIR et spécialiste des intégrismes religieux et de la radicalisation, a prononcé une conférence sur l’intégrisme catholique au Québec en faisant plus largement la revue des différentes formes d’intransigeance religieuse dans le contexte actuel. Il en a profité pour resituer la place de l’intégrisme musulman, lequel est minoritaire et culturellement isolé selon lui. Sans pour autant minimiser le danger qu’il peut représenter, l’amplification médiatique ciblant plus spécifiquement l’aspect étranger que l’aspect religieux, contribue selon lui à causer un amalgame malheureux entre l’Islam et le terrorisme.
Dans la foulée du débat, Gérald Bronner a prononcé quant à lui une conférence sur les facteurs de la radicalisation selon une perspective sociologique. Il a rappelé aux experts l’importance de travailler de concert et notamment de partager l’information et de mutualiser les données sur ces questions dans le contexte actuel.